I
Quand
éclate la guerre
le
79e est parti
Front
haut et mine fière
Il
a quitté Nancy
Dès
le début
Il
s'est battu
Et
ce fut d'abord en Lorraine
Depuis
Bezange
Jusqu'à
Morhange
Toujours
le premier à la peine |
Refrain
Sous
les plis du drapeau
Nous
sommes des héros
Joffre
l'a dit au pays <<< fait
Dans
nos veines coule du sang gaulois
Partout
où ça va mal
Le
79 est au bal
Et
si parfois nous avons encaissé
Nous
avons progressé |
II
En
fuyant Habousange
Nous
filions vivement
abandonnant
nos granges
à
ces maudits uhlans
mais
plein d'entrain
Le
lendemain
Au
grand couronné de Nancy
Les
Boches rossés
Se
sont trottés
Devant
le 79 ils ont fui |
Refrain
Nous
étions à Flainval
Un
peu sous les balles
Devant
Deuxville aussi bien qu'à Anthelupt
Le
79 s'est toujours bien battu
Joffre
nous a cité
à
l'ordre de l'armée
Car
nous n'avons jamais peur des obus
Nous
sommes de vrais poilus |
III
Maîtres
de la Lorraine
aspirant
au repos
Nous
nous disions quelle veine
à
Royaumeix bientôt
En
fait
uce
fut la peau
Fallait
aller à l'exercice
Puis
dans la Somme
manquait
des hommes
On
nous a désigné d'office |
Refrain
Toujours
le sac au dos
on
bagotte aussitôt
Nous
sommes un instant de répit
Nous
attaquerons au plateau du capif
Et
puis c'est Maricoult
Les
tranchées de Garmecourt
Et
comme il faut tant nous faire visiter
V'lan,
c'est Foncquevillers. |
IV
Quant
la place fut solide
Et
bien organisée
Joffre
dit "ces intrépides"
J'allais
les oublier
Mais
sur l'Yser
J'ai
leur affaire
Pour
repousser les casques à pique
Le
21e Corps
Fera
l'effort
Qu'il
me faut fournir en Belgique. |
Refrain
Dans
les champs de navets
Tout
rempli de marais
Nous
enfonçons dans l'eau jusqu'au genou
Et
nous sommes de vrais paquets de boue
De
Luzerne à Bischoote
Le
Régiment barbotte
Et
de Langemarck à l'écluse du Hittras
Partout
c'est dégueulasse. |
V
En
terminant ici
Mon
élucubration
Mon
général voici
Ma
petite question
depuis
longtemps
on
le prétend
Nous
avons ménagé une surprise
En
attendant
c'est
pas souvent
qu'arrive
la chose promise |
Refrain
Serait
ce du repos
ou
encore des pruneaux
Pour
l'Alsace devons-nous embarquer
Ou
pour Paris et son camp retranché
J'ai
peur en attendant
Qu'un
mauvais percutant
ou
une marmite ne me cloue à jamais
Dans
un champs de navets. |